Une idée, un pari, une expérience

jeudi 16 août 2012

J'avoue, Java c'est loin...


L'information cruciale : le bateau hebdomadaire qui relie Bintam - une île de l'archipel de Riau en Indonésie- à Java, partait le 7 août à 2 heures du mat'.

Pour ne pas louper ce bateau, nous établissons 3 jours de correspondance à Bintam sans avoir plus d'information. Heureusement, notre taxi, grassement payé, nous dégotte une salle d'attente pas dégueulasse. Bungalows les pieds dans un aquarium géant. (Attention, baignade déconseille, à moins de vouloir se baigner dans la fosse sceptique ou avec un requin).

Le jour du départ, bien avant l'arrivée du bateau -10 heures avant plus exactement :) - nous comprenons rapidement que la croisière s'amusera, certes, mais "à l'indonésienne!" : achat de bâche pour un plus grand confort au sol, rencontre avec Medina LA catholique du coin qui nous présentera à ses enfants et à sa maison "épurée", Joj fait de la résistance à 2 acoolos (on ferme les yeux sur cette clope joj..)....
Bref, il nous tarde d'embarquer en classe économique pour 2 nuits, 2 jours (oui c'est possible) sur un bateau de 1000 personnes et 3 touristes!

1000 personnes officiellement; il existait aussi un ticket "je dors sur le pont ou.. sous les canaux de sauvetage ou.. dans les escaliers..".
1000 personnes à découvrir, toujours souriantes, curieuses, ouvertes et un brin entreprenantes. Vive les séances photos! Vive les jeux de cartes (comment on dit trouduc en indonésien?!)! Vive les cadeaux ("je dois boire ca?!")! Vive le retour à l'épistolaire!
Tout ceci dans un decor de rêve : un dortoir de 100 personnes aux matelas assaisonnés par les précédents voyageurs (c'était Noël pour les blattes, nos meilleures amies d'oreiller).

N'empêche qu'on a bien rit et mangé du riz (ba oui, le breakfast included!) accompagné de têtes de poissons... tous les jours.
Les toilettes? dans le même thème. La douche? Seule Sandra la bravera.

Notre Grand Chelem de la saleté ne s'arrête pas là. A peine la terre foulée, nous enchainons avec une nuit devant la gare ferroviaire de Jakarta, donc par terre, sur une bâche prêtée par des sans-abris (la honte ne tue pas, maintenant on le sait!). Et tout ça pour ne pas rater notre train du lendemain matin, direction Yogyakarta. 12 heures de trajet cette fois, oui mais en "executif class"; où on fait encore tache.

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